Cet article a été rédigé par Claùdia EUSEBIO.
1) Le potentiel humain
A mon avis, l’une des étapes la plus importante et urgente, pour nos sociétés qui se disent modernes, c’est la valorisation de la ressource humaine. C’est une ressource qui est encore trop peu exploitée.
Samuel PISAR, écrivain polonais, était l’un des premiers à mentionner et à décrire de manière enthousiaste ce potentiel humain. Il pense que l’on a ça dans le sang et exprime son espoir de la présence en chacun d’entre nous de la conscience du potentiel humain. Ce potentiel humain est infini et a besoin d’être actualisé.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie le développement d’actions de valorisation de la ressource humaine dans les projets et dans les entreprises.
L’école et la société devraient investir en priorité dans ce sens. Ils devraient favoriser les conditions d’actualisation du potentiel de chacun.
Cela signifie le développement d’actions de valorisation de la ressource humaine dans les projets et dans les entreprises.
L’école et la société devraient investir en priorité dans ce sens. Ils devraient favoriser les conditions d’actualisation du potentiel de chacun.
La grandeur et l‘extraordinaire potentiel du cerveau réside notamment dans sa capacité à toujours trouver le moyen d’être actif et présent dans le monde. L’être humain a la fabuleuse capacité de créer, de s’adapter et d’agir sur son environnement.
Le rôle des parents et des professeurs devrait être de partager aux enfants l’existence permanente en lui d’un potentiel de choix et de création (même et surtout lors d’une évaluation, d’une expérience ou d’un évènement considéré comme négatif par le système éducatif).
Les parents et professeurs n’ont pas toutes les solutions, toutes les connaissances, ne sont pas des gourous. Leur fonction est de fournir aux enfants, non pas des réponses toutes faites, mais plutôt le matériel dont ils auront besoin pour se poser de nouvelles ou bonnes questions.
Ce potentiel a besoin d’être conservé et chéri.
Les parents et professeurs n’ont pas toutes les solutions, toutes les connaissances, ne sont pas des gourous. Leur fonction est de fournir aux enfants, non pas des réponses toutes faites, mais plutôt le matériel dont ils auront besoin pour se poser de nouvelles ou bonnes questions.
Ce potentiel a besoin d’être conservé et chéri.
Selon Boris CYRULNIK, neuropsychiatre et ethnologue français, l’affectivité et les rencontres sont les deux éléments primordiaux pour conserver et maintenir la valorisation de la ressource humaine.
La rencontre entre deux êtres, deux cerveaux, deux histoires, deux cultures… nous obligent à nous décentraliser.
C’est cette sensation étrange qui nous poussent à chercher à comprendre, ce qui est le meilleur stimulus biologique pour le cerveau.
La rencontre entre deux êtres, deux cerveaux, deux histoires, deux cultures… nous obligent à nous décentraliser.
C’est cette sensation étrange qui nous poussent à chercher à comprendre, ce qui est le meilleur stimulus biologique pour le cerveau.
Le potentiel et l’actualisation sont deux mots indissociés : ils représentent la polarité dans laquelle nous nous trouvons en permanence.
Notre nature d’être vivant nous met en constante projection du futur et révèle aussi notre besoin d’être, de réaliser avec nos ressources.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire utiliser notre capacité d’apprendre, agir, innover, créer, partager, comprendre, communiquer…
Notre nature d’être vivant nous met en constante projection du futur et révèle aussi notre besoin d’être, de réaliser avec nos ressources.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire utiliser notre capacité d’apprendre, agir, innover, créer, partager, comprendre, communiquer…
2) Les connexions
La connexion est la capacité fondamentale de création d’associations par notre cerveau. Cette capacité consiste à créer des liens dans différentes aires cérébrales (corticale, subcorticale, primaire, associatif…) et également dans tous les autres niveaux de notre être : biologique, cognitif, social, spirituel…
Notre intelligence est essentiellement une capacité de création de liens puis de connexion et reconnexion.
Notre intelligence est essentiellement une capacité de création de liens puis de connexion et reconnexion.
Selon Gérald EDELMAN, biologiste américain, les interconnexions n’agissent pas de façon linéaire mais d’une façon distribuée. Ce qui permet un processus complexe de réintroduction, c’est-à-dire de retour à la structure réceptrice de l’information.
Le fait de connecter permet de résoudre les problèmes apportés par la complexité. C’est le résultat de ce qui a été fait par les tissus cognitifs ensemble.
L’éthymologie du mot "Intelligent" : il nous vient du latin "intelligere", au sens de comprendre, discerner, composé du préfixe "inter", entre, et "legere" choisir. Ce qui signifie que la capacité de connexion est essentielle. Elle contribue à notre propre recherche de sens et à notre processus de compréhension.
Le fait de connecter permet de résoudre les problèmes apportés par la complexité. C’est le résultat de ce qui a été fait par les tissus cognitifs ensemble.
L’éthymologie du mot "Intelligent" : il nous vient du latin "intelligere", au sens de comprendre, discerner, composé du préfixe "inter", entre, et "legere" choisir. Ce qui signifie que la capacité de connexion est essentielle. Elle contribue à notre propre recherche de sens et à notre processus de compréhension.
Comprendre c’est la base de toutes les découvertes fondamentales faites par l’humanité. Pour comprendre, nous avons besoin d’une vision cohérente du monde et d’une structuration de notre environnement.
Comprendre, ce n’est pas juste décrire ou expliquer le monde, c’est aussi le construire. C’est un processus en direction des choses, un mouvement en direction de la vie. Nos habitudes, nos préférences, nos références, nos valeurs nous positionnent et parfois nous enferment aussi dans un certain type de connexions. Ces connexions peuvent nous amener du cognitif à l’affectif ou inversement. Elles déterminent ce qui vient et ce qui a été.
Pour les élèves et professeurs, il y a cette question de savoir « qu’est-ce que l’on doit connecter ? ». Ce que l’on appelle avec une grande habitude, une erreur, ne serait-elle pas une connexion qui a été faite de manière inappropriée ?
Si on libérait l’élève de l’obsession du formatage correct/incorrect ou encore succès/échec ; si on se demandait « est-ce qu’il n’a pas compris ? » ou « est-ce qu’il a compris autre chose ? » ou encore « est-ce que c’est juste une connexion qui s’est faite d’une manière inappropriée ? » : on pourrait alors se rendre compte de la vraie importance de la connexion et voir l‘erreur comme une possibilité d’apprentissage et d’évolution.
Comprendre que notre élève n’a pas compris quelque chose permet une vraie évolution, un vrai apprentissage, une vraie connexion des informations.
Si on libérait l’élève de l’obsession du formatage correct/incorrect ou encore succès/échec ; si on se demandait « est-ce qu’il n’a pas compris ? » ou « est-ce qu’il a compris autre chose ? » ou encore « est-ce que c’est juste une connexion qui s’est faite d’une manière inappropriée ? » : on pourrait alors se rendre compte de la vraie importance de la connexion et voir l‘erreur comme une possibilité d’apprentissage et d’évolution.
Comprendre que notre élève n’a pas compris quelque chose permet une vraie évolution, un vrai apprentissage, une vraie connexion des informations.
3) La plasticité cérébrale
Pendant longtemps, nous avons cru que le cerveau de l’être humain adulte n’évoluait plu et que ses connexions restaient stables.
Cette vision de la structure et du fonctionnement du cerveau a changé radicalement. Le cerveau est un système qui s’auto-organise. C’est un système ouvert qui modifie l’organisation de ses réseaux de cellules nerveuses en fonction de ses expériences.
Cette vision de la structure et du fonctionnement du cerveau a changé radicalement. Le cerveau est un système qui s’auto-organise. C’est un système ouvert qui modifie l’organisation de ses réseaux de cellules nerveuses en fonction de ses expériences.
L’efficacité de ses connexions entre les neurones varie continuellement en fonction de l’expérience de l’individu. La capacité de notre cerveau à modifier, reconfigurer son architecture interne durant toute notre vie est appelée plasticité cérébrale ou neuro-plasticité.
Notre cerveau est extrêmement malléable et adaptable. Nous réagissons en permanence à notre environnement. Toute perception, toute action, toute adaptation a un impact sur notre organisation cérébrale.
Nos cellules nerveuses sont en permanence activées puis désactivées. Nos réseaux de connexions se font et se défont. Des milliers de neurones collaborent. Notre cerveau créé, défait, complète et réorganise une multitude de réseaux neuronaux pour stocker nos différentes expériences de vie.
Notre cerveau est extrêmement malléable et adaptable. Nous réagissons en permanence à notre environnement. Toute perception, toute action, toute adaptation a un impact sur notre organisation cérébrale.
Nos cellules nerveuses sont en permanence activées puis désactivées. Nos réseaux de connexions se font et se défont. Des milliers de neurones collaborent. Notre cerveau créé, défait, complète et réorganise une multitude de réseaux neuronaux pour stocker nos différentes expériences de vie.
La plasticité cérébrale est une des capacités fondamentales qui nous permet de mémoriser et d’apprendre. Nos neurones ont le pouvoir de modifier leurs connexions et vont permettre à certains circuits nerveux d’être plus efficients. La plupart du temps, l’objectif est de permettre un nouveau comportement plus adapté aux exigences de notre environnement, également d’être capable de préserver la structure de l’organisme mais aussi d’améliorer nos possibilités de survie.
A chaque nouvel apprentissage, le circuit neuronal se modifie. Les circuits sont constitués d’un certain nombre de neurones qui communiquent entre eux par le biais des synapses. Ce sont les synapses qui augmentent l’efficience après chaque apprentissage. Elles facilitent le passage de l’impulsion nerveuse dans un circuit spécifique.
Quand on entend un mot nouveau, de nouvelles connexions vont être faites entre les neurones qui sont sollicités. Quelques-unes dans le cortex visuel pour reconnaitre l’orthographe, d’autres dans le cortex auditif pour la prononciation et d’autres encore dans les aires associatives du cortex pour connecter nos connaissances.
Quand on entend un mot nouveau, de nouvelles connexions vont être faites entre les neurones qui sont sollicités. Quelques-unes dans le cortex visuel pour reconnaitre l’orthographe, d’autres dans le cortex auditif pour la prononciation et d’autres encore dans les aires associatives du cortex pour connecter nos connaissances.
Le message principal à destination d’un éducateur ou d’un professeur sur la plasticité du cerveau humain, est que ce dernier n’est pas insensible à l’influence et aux effets causés par l’échec, le stress, les émotions, la fatigue, le bruit, les médicaments ou même la mauvaise nutrition.
Qu’est-ce qu’il faut comprendre ?
Comme nous avons la plasticité, un cerveau n’est jamais le même durant toute une vie, au-delà de nos croyances sur les freins, les capacités ou la stagnation de quelques élèves.
Grâce à la neuro-plasticité, tout peut changer, tout peut être amélioré.
Qu’est-ce qu’il faut comprendre ?
Comme nous avons la plasticité, un cerveau n’est jamais le même durant toute une vie, au-delà de nos croyances sur les freins, les capacités ou la stagnation de quelques élèves.
Grâce à la neuro-plasticité, tout peut changer, tout peut être amélioré.
Selon Jean Claude AMEISEN, il y a plusieurs échelles de temps :
Un premier temps, très bref : le phénomène de potentiel synaptique qui dure quelques semaines ou minutes. C’est un renforcement synaptique durable qui peut être établi entre plusieurs neurones et créé une assemblée de neurones sélectionnés.
Un deuxième temps, plus long : comme durant nos premières années de vie : on peut vraiment voir une taille de connexions superflues due à des interactions répétitives avec notre environnement.
Un premier temps, très bref : le phénomène de potentiel synaptique qui dure quelques semaines ou minutes. C’est un renforcement synaptique durable qui peut être établi entre plusieurs neurones et créé une assemblée de neurones sélectionnés.
Un deuxième temps, plus long : comme durant nos premières années de vie : on peut vraiment voir une taille de connexions superflues due à des interactions répétitives avec notre environnement.
On peut même parler d’un troisième temps, le temps presque géologique de l’humanité : si l’on considère l’évolution de nos espèces. Notamment le potentiel de la plasticité cérébrale sur le long terme, comment elle a permis à notre corps, à notre organisme, de s’adapter à notre environnement depuis les premiers hommes de cavernes.
Maintenant vous en savez-plus sur les concepts-clés des neuro-capacités, sur les capacités liées à l’apprentissage, les capacités de notre cerveau, à tout ce qu’il peut faire, devenir s’il et stimulé et qu’on lui donne la possibilité de connecter et d’utiliser sa neuroplasticité, j’espère que cela vous permettra de mieux utiliser vos potentiels.
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