Cet article a été rédigé par Claùdia EUSEBIO et illustré par Laëtitia.
Quelle que soit l’espèce, qu’elle soit animale ou végétale, survivre sur la Terre a toujours été un enjeu de taille. Seules celles qui ont réussi à s’adapter, à évoluer, sont parvenues à traverser les âges. Et les humains ne font pas exception. Ainsi, depuis l’aube des temps, nos ancêtres furent amenés à développer des stratégies de survie pour perdurer.
Règles de survie
Si je devais les synthétiser, voici les trois principales stratégies que je retiendrais :
1) La première fut d’établir des frontières, des séparations, entre eux-mêmes et ce qu’ils percevaient comme un danger potentiel. Qu’il s’agisse d’un danger physique tangible aussi bien que d’une menace idéologique.
2) La deuxième a été de maintenir une saine harmonie pour développer un équilibre entre leur système physique, autrement dit leur corps, et leur système mental.
3) La dernière était de se rapprocher au maximum des opportunités tout en éloignant le danger.
Le bon emploi de ces trois stratégies fut extrêmement efficace pour la survie et l’évolution de la vie humaine. Pour transmettre leurs gènes à la génération suivante, nos lointains ancêtres animaux devaient faire des choix constamment. En particulier celui de s’éloigner ou de se rapprocher de quelque chose de nouveau et d’inconnu plusieurs fois par jour. Toujours à leurs risques et périls. Chaque mauvaise décision pouvait être lourde de conséquences.
Aujourd’hui, les humains vivent à leur manière des expériences comparables.
Par exemple, beaucoup recherchent la gloire et veulent s’en approcher. Mais ils souhaitent également à tout prix éviter la honte. Évidemment, nos cerveaux et esprits d’humains du 21 ème siècle sont beaucoup plus sophistiqués que ceux de nos aïeux. La somme d’informations que l’homme moderne doit traiter est incomparable par rapport à celle gérée par nos lointains prédécesseurs.
Néanmoins, sachez que vous disposez du même nombre de connexions neuronales qu’un dinosaure lorsqu’il s’agira de fuir un danger imminent. Le stimulus viendra activer l’amygdale (ou complexe amygdalien) du cerveau. Celui-ci inondera votre corps de sa réponse biochimique afin que vous puissiez avoir la réponse la plus adaptée à la situation. Pour prendre une image, je dirais qu’il s’agit d’un moyen simple et efficace pour dire à votre cerveau qu’il peut se rapprocher de la carotte mais qu’il doit se méfier du bâton.
Dans votre cerveau se trouvent deux systèmes neuronaux majeurs qui vous amènent à rechercher la satisfaction et le plaisir :
1) En un, le neurotransmetteur appelé dopamine. Cette substance est libérée par les neurones lorsqu’un signal de type « récompense » est reçu par votre cerveau.
2) En deux, les neuromodulateurs. Ils touchent à la biochimie des sensations agréables et satisfaisantes. C’est un ensemble d’opiacés naturels. Endomorphine, ocytocine et noradrénaline.
Ces deux systèmes neuronaux vont eux aussi entrer en jeu dans les mécanismes de survie.
1) En un, le neurotransmetteur appelé dopamine. Cette substance est libérée par les neurones lorsqu’un signal de type « récompense » est reçu par votre cerveau.
2) En deux, les neuromodulateurs. Ils touchent à la biochimie des sensations agréables et satisfaisantes. C’est un ensemble d’opiacés naturels. Endomorphine, ocytocine et noradrénaline.
Ces deux systèmes neuronaux vont eux aussi entrer en jeu dans les mécanismes de survie.
Une programmation pour éviter les ennuis…
Il est bon de noter que, pour reprendre l’image un peu plus haut, les bâtons sont plus forts que les carottes. Car le cerveau humain est naturellement conçu pour la préservation. Il aura plus facilement tendance à éviter qu’à approcher les expériences nouvelles. C’est une question de logique puisque les expériences négatives peuvent potentiellement avoir un impact très fort sur la survie de l’espèce.
Les six principes fondamentaux utilisés par votre cerveau pour esquiver les problèmes sont les suivants :
1) Surveillance et anxiété : votre cerveau a un réseau qui, par défaut, est toujours en mode « alerte ».
2) Sensibilité aux informations négatives : votre cerveau focalise davantage sur les biais négatifs que sur les biais positifs.
3) Stockage de haute priorité : lorsqu’un évènement négatif a été enregistré, une partie de votre cerveau nommée l’hippocampe s’assure que vous en avez tiré une leçon et que vous ne l’oublierez pas.
4) Le négatif triomphe sur le positif.
5) Des restes durables dans votre mémoire : votre cerveau conserve le souvenir de vos expériences stressantes ou effrayantes. Celles-ci sont prêtes à être réactivées dès qu’un nouvel évènement similaire se produit.
6) Le cercle vicieux : les expériences déplaisantes génèrent des cercles vicieux et exagérées dans notre esprit.
…qui n’est pas sans conséquence
Le cerveau a clairement un biais de négativité intégré qui vous pousse à éviter continuellement l’inconnu. Ce parti pris biochimique vous a peut-être amené à vous conditionner et à souffrir de multiples façons. Provoquant potentiellement chez vous des sentiments d’anxiété, de stress, de peur, de dépression, de colère, de chagrin, de culpabilité, de honte et… c’est déjà pas mal !
Ce biais met également en avant les pertes et les échecs passés. Il a une fâcheuse tendance : celle de minimiser vos compétences actuelles et exagérer les risques futurs. Et si vous n’y prenez pas garde, votre esprit aura tendance à émettre des jugements en se basant sur vos expériences malheureuses. Vous pourriez alors mal juger le caractère et la conduite des personnes que vous croisez. Ce qui pourrait vous empêcher de réaliser leur réel potentiel.
Tout ce que j’expose ici vous montre à quel point vos émotions ne sont rien de plus que des représentations fournies par vos sens. Un autre exemple est le besoin que vous pouvez ressentir de vouloir tout expliquer. Voilà une envie qui vient la plupart du temps de votre ego narcissique. Cette partie de vous qui aspire à comprendre sans cesse tout ce qui se passe. Plutôt pour émettre des jugements que pour trouver des solutions.
Ce biais met également en avant les pertes et les échecs passés. Il a une fâcheuse tendance : celle de minimiser vos compétences actuelles et exagérer les risques futurs. Et si vous n’y prenez pas garde, votre esprit aura tendance à émettre des jugements en se basant sur vos expériences malheureuses. Vous pourriez alors mal juger le caractère et la conduite des personnes que vous croisez. Ce qui pourrait vous empêcher de réaliser leur réel potentiel.
Tout ce que j’expose ici vous montre à quel point vos émotions ne sont rien de plus que des représentations fournies par vos sens. Un autre exemple est le besoin que vous pouvez ressentir de vouloir tout expliquer. Voilà une envie qui vient la plupart du temps de votre ego narcissique. Cette partie de vous qui aspire à comprendre sans cesse tout ce qui se passe. Plutôt pour émettre des jugements que pour trouver des solutions.
Le cerveau évolutif
Il est probable aussi que vous aimiez colorer votre vécu de la façon qui vous plaît le plus. Non pas nécessairement pour ce qu’il est réellement. Mais plutôt comme vous souhaitez qu’il soit. Cette construction d’expérience est conforme au modèle que vous vous définissez. C’est ce qui va déterminer votre identité propre.
Toutes les zones de votre cerveau sont en interrelations pour effectuer les opérations que chacune d’elle doit exécuter. L’étude et l’analyse du cerveau est toujours en cours et les neuroscientifiques sont loin d’avoir décrypté l’entièreté de son fonctionnement et de son potentiel.
Si l’intelligence n’est pas figée, alors l’esprit ne le sera pas non plus. Cela est très positif car vous avez ainsi la latitude nécessaire pour pouvoir apprendre par l’expérience. Permettant ainsi de favoriser la résilience, la persistance et la cohérence des tâches complexes.
Votre cerveau se régénère à chaque instant. Mais il le fait de façon optimum lorsque votre esprit est clair. Ou encore, pendant la nuit, lorsque vous rêvez. Voilà une très bonne raison de plus pour pratiquer la méditation et vous réserver un temps de sommeil suffisant.
J’essaie toujours de voir les neurosciences comme une formidable aubaine. Celle de pouvoir poser nos yeux et notre conscience sur le fonctionnement incroyable de nos synapses et de leurs réseaux. Nous offrant ainsi l’opportunité de nous questionner sur la manière de cultiver un bien être supérieur dans notre propre vie.
Toutes les stratégies présentées dans cet article ont permis à la race humaine de survivre à travers les siècles. Elles sont sûrement aussi à l’origine de souffrances et de clivages entre les peuples. Bien heureusement des éléments comme la compassion et l’altruisme viennent atténuer cette souffrance. Aussi ancrées soient-elles en nous, ces stratégies devront s’adapter dans le temps à notre recherche d’équilibre intérieur.
Toutes les zones de votre cerveau sont en interrelations pour effectuer les opérations que chacune d’elle doit exécuter. L’étude et l’analyse du cerveau est toujours en cours et les neuroscientifiques sont loin d’avoir décrypté l’entièreté de son fonctionnement et de son potentiel.
Si l’intelligence n’est pas figée, alors l’esprit ne le sera pas non plus. Cela est très positif car vous avez ainsi la latitude nécessaire pour pouvoir apprendre par l’expérience. Permettant ainsi de favoriser la résilience, la persistance et la cohérence des tâches complexes.
Votre cerveau se régénère à chaque instant. Mais il le fait de façon optimum lorsque votre esprit est clair. Ou encore, pendant la nuit, lorsque vous rêvez. Voilà une très bonne raison de plus pour pratiquer la méditation et vous réserver un temps de sommeil suffisant.
J’essaie toujours de voir les neurosciences comme une formidable aubaine. Celle de pouvoir poser nos yeux et notre conscience sur le fonctionnement incroyable de nos synapses et de leurs réseaux. Nous offrant ainsi l’opportunité de nous questionner sur la manière de cultiver un bien être supérieur dans notre propre vie.
Toutes les stratégies présentées dans cet article ont permis à la race humaine de survivre à travers les siècles. Elles sont sûrement aussi à l’origine de souffrances et de clivages entre les peuples. Bien heureusement des éléments comme la compassion et l’altruisme viennent atténuer cette souffrance. Aussi ancrées soient-elles en nous, ces stratégies devront s’adapter dans le temps à notre recherche d’équilibre intérieur.
J’espère que cette lecture vous permet de mieux concevoir, cognitivement parlant, comment fonctionnent certains aspects de votre cerveau liés au courage et à la survie. Comprendre la façon dont il a évolué. Et ainsi mieux appréhender le jeu de ces stratégies évolutives qui vous permettent d’éviter les menaces. Fort de ces nouvelles connaissances, vous serez également en mesure de les contourner pour ne pas en subir les côtés néfastes.
Ne serait-ce pas là une belle opportunité pour vous de gagner en liberté de penser et d’agir ?
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